Le cyclisme «  Mon seul échappatoire »

Dans le peloton, on rencontre parfois des familles. La famille De Muynck est encore un bon exemple avec tout d’abord le Papa Stéphane qui trouve dans le vélo un bon échappatoire à côté de la vie profesionnelle mais aussi sa fille Sophie qui a fait des débuts prometteurs au sein des féminines. Sans oublier Manon, qui est là sur chaque course pour encourager la famille et prendre quelques photos. Pour Stéphane, la saison aurait été difficile avec une très mauvaise chute qui aura perturbé sa fin de saison. Mais l’envie était plus forte et le rétablissement a été rapide. Il a décidé cet hiver de faire quelques cross. Motivation et travail feront le reste pour 2016 où il compte bien briller au sein d’une belle équipe du CC Wavrin. Dernièrement, il a décidé de rejoindre les rangs des adhérents VELODOM, un grand merci à lui  pour son soutien.

Le reporter de VELODOM l’a rencontré, le coureur lui a confié son passé de coureur et évoqué ses ambitions futures.

D.Bertout : «  Raconte nous comment tu es arrivé dans le vélo et ton parcours jusqu’à aujourd’hui »
S.DeMuynck : «  Plus jeune, je faisais de la lutte, j'étais arrivé à un niveau national. J'ai pratiqué beaucoup de sport jusqu'à mon entrée dans l'armée en août 1995. Par la suite, j'ai créé mon entreprise, j'ai donc préféré me consacrer à mon activité professionnelle et ma vie de famille. Le vélo, c'est apparu comme une évidence. À mes trente ans, j'ai annoncé à tous mes amis que j'arrêterais de fumer, c'est ce que j'ai fait. J'ai commencé le VTT seul, le dimanche matin. Puis en allant donner mon sang, un ami, Jacques Lemire, m'a proposé de faire des sorties en club. Au fur et à mesure des sorties, j'ai pris mon pied dans cette discipline. J'ai donc commencé également le vélo sur route. En 2010, quand Samuel LETUFFE m'a parlé des courses route en UFOLEP, j'ai tout de suite voulu essayé, mais après quelques courses j'ai été victime d'une chute, j'ai arrêté quelques temps pour reprendre de plus belle en 2012. Depuis ce moment, les courses sont devenues mon rituel du week-end. »

D.Bertout : «  Quel est ton meilleur souvenir et à l’inverse ton plus mauvais dans le vélo ? »
S.DeMuynck : « Je n'ai ni meilleur, ni pire souvenir dans les courses. Je suis toujours venu avec le sourire et avec, pour ambition première, de m'amuser, et à chaque fois c'est exactement ce qui se passe. Malgré les chutes et forcément, quelques déceptions, je garde en tête le plaisir que j'ai eu sur mon vélo.  J'aime arriver le dimanche et retrouver les copains, que ce soit "l'équipe des Stéphane", mais aussi tous ceux que j'ai rencontré et avec qui je partage de supers moments sur le vélo. C'est un peu une grande famille qu'est l'UFOLEP, et on s'en rend compte tous les week-end un peu plus. »

D.Bertout : «  Tu as choisi le club de Wavrin, pourquoi ce choix ? »
S.DeMuynck : «  Comme je le disais précédemment, c'est Jacques LEMIRE qui m'a donné l'occasion de rouler avec un club. Après quelques sorties, je me suis senti très à l'aise dans ce groupe qui m'accueillait, et j'ai donc décidé de m'inscrire au sein de ce club, le CCW, pour lequel je suis vite devenu sponsor. »

D.Bertout : « Est-ce un plus que d’avoir ses filles qui te suivent dans cette passion ? »
S.DeMynck : «  Avoir mes filles aux courses c'est un peu un leit-motiv. Elles me coachent : inscription, heure du repas, du départ, préparation du sac, mise du dossard, lavage du vélo. Et puis les encouragements, ça motive toujours. Je voulais un garçon pour qu'il me suive dans cette passion, mais c'est ma fille qui a fini par être attirée par ce sport, alors que je ne pensais pas que ça lui plairait à ce point. En tous cas, elle me rend très fier par les résultats qu'elle donne, et surtout par sa motivation et sa  persévérance. Une très belle évolution en très peu de temps !  Alors forcément, la maman râle un peu, le mari et les enfants sont toujours partis le week-end, mais c'est notre passion. »

D.Bertout : « Une terrible chute cette saison, qu’as-tu pensé à ce moment là, ca fait réfléchir ? »
S.DeMuynck : « En effet, à Haspres. J'avais chuté moins d'une semaine auparavant, à Linselles. En vérité, la première chose à laquelle j'ai pensé c'est "combien de temps je vais devoir passer sans rouler ?". J'étais en "bonne forme" dans les courses, les résultats commençaient à s'en resentir, et j'étais impatient de faire notre première course à Wavrin. On aimerait que ce soit autrement, mais chaque sport a ses dangers. »

D.Bertout : «  Quelles sont tes ambitions en 2016 »
S.DeMuynck : « Je pense que chaque année je me fixe le même objectif : la victoire. Mais à vrai dire c'est difficile lorsque notre métier occupe tout notre temps et que le seul entraînement possible c'est la course du samedi, pour préparer celle du dimanche, ou les quelques minutes d'échauffement avant le départ. Alors je garde cette idée en tête tout le temps, et je pense qu'elle est réalisable. Pourquoi pas monter en deuxième catégorie ? On verra bien ce que la forme physique amènera. En tous cas, le plaisir, c'est tout ce qui compte Prendre les devants, m'amuser à attaquer, c'est ce que j'aime quand je roule, et quand un autre coureur reconnaît que vous avez fourni un bon "travail" durant la course, c'est une jolie récompense. »

D.Bertout : «  Dans la vie, as-tu d’autres loisirs ? »
S.DeMuynck : «  Je passe la plupart de mon temps dans mon travail. Le cyclisme est mon seul échappatoire. Je bricole, mais mon loisir reste vraiment le vélo. »

D.Bertout : «  Un petit mot sur VELODOM »
S.DeMuynck : «  Pour Velodom, un peu comme tout le monde j'aimerais dire merci, chaque week-end a ses souvenirs grâce à toi. J'aime beaucoup les gens qui entreprennent et c'est ton cas, alors j'ai pour souhait, mais je n'en doute pas, que cette entreprise fasse son bout de chemin. »

D.Bertout : «  Tes souhaits pour l’avenir ? »
S.DeMuynck : «  Niveau projets pour l'avenir, j'aimerais voir pour le CCW, attirer du monde dans la section courses pour encore enrichir les pelotons de nos couleurs. En ce qui me concerne personnellement, ce serait de trouver le moyen d'intégrer le vélo dans mon emploi du temps, la semaine. »

Un coureur bien sympathique avec toujours l’envie de réussir. Au sein d’un bon club, il aura à cœur de briller en 2016. Un dernier mot encore pour le remercier de son soutien à VELODOM.