• Rencontre avec Michel Cornelis ( Team US St André )

    «  Garder du plaisir à faire des compéts »

     

    Si l’US St André Vicquelin possède déjà quelques grosses pointures dans ses rangs. Elle a cette année recrutée un champion hors norme avec de multiples titres dont le national. En effet, le sympathique coureur Michel Cornelis a rejoint ce club avec déjà quelques résultats tant sur la route qu’en cyclo cross. Champion régional en titre de cyclo cross, il aura à cœur de défendre son titre avec beaucoup d’entrain. Il aura de plus une supportrice de choix à ses côtés qui n’est autre que sa femme et qui court aussi dans l’équipe de St André.

     

    Le reporter de VELODOM l’a rencontré, ce dernier lui retracé sa carrière et évoqué ses ambitions futures.

     

    D.Bertout : «  Raconte nous tes débuts dans le vélo et ton parcours jusqu’à aujourd’hui ?
    M.Cornelis : « Né d’un père dont les parents étaient Belges et de surcroît Flamands, passionné par VANSTENGERGEN et Rick VANLOY et d’une mère d’origine Française. Peut-être là l’orientation vers les courses cyclistes.

    Je débute en Juillet 1967 dans la catégorie cadet. J’ai alors 14 ans 1/2, un âge où de nombreux coureurs sont encore en minime. Alors que je suis interne au collège de LA CAPELLE,  les débuts sont difficiles  (1,5 km dans le peloton  pour ma première course. Je profite uniquement du jeudi  après-midi pour faire une sortie de vélo par semaine            « j’ai cours du lundi matin au samedi soir ». Sans aucune notion sur l’entraînement et à une époque ou l’omerta des plus vieux règne un peu partout. Il faut apprendre par soi-même.

    En 1968, les grèves réduisent la saison de plus d’un mois.  En juin, petit à petit, les places dans les 10 premiers arrivent.

    En 1969, même problèmes avec l’âge (16 ans et 3mois). Au début de la saison, en avril, je participe au circuit des TROIS VILLES « Wignehies, Anor, Fourmies » course toute catégorie en 3 étapes sur la même journée avec 180 kms de parcours. Malgré tout je finis 13èmesur 120 au général d’une course qui verra le vainqueur passer professionnel l’année suivante. Les places arrivent nombreuses dans les 10 mais toujours pas de victoire. Il me faudra attendre 10 ans avant de gagner enfin, et pourtant j’allais très vite au sprint mais il y avait toujours au moins 1 coureur qui me filait entre les pattes. J’ai monté de catégorie sans victoire puis la 1ère est venue. C’était le Prix de la Fête de la Victoire (un nom prédestiné) à GAUCHY le 8 MAI.

    Après cela, je suis venu au cyclo-cross vers l’âge de 25 ans. Copain et admiratif de René BLEUZE, mon but était un jour de finir devant lui, ce qui arriva à VENDEUIL dans le 02 là où je vécus mes 3 premières années de vie. A partir de GAUCHY, les victoires s’accumulèrent logiquement.

    En 1986, on décide avec la complicité de Francis VANLONDERSEL de s’attaquer au Record de l’Heure de Picardie qu’Il faut préparer sérieusement et on se fixe 1987 pour la tentative en juillet de  cette année. Le record de l’heure de Picardie devient ma propriété avec  celui du 10, 20 et celui du 50 km. On s’aperçoit alors que j’ai battu le record de France du 50 km.  En août nouvelle tentative à ST DENIS DE L’HOTEL près d’Orléans. La fatigue commence à ce faire sentir. Malgré tout je bats le record détenu par Hervé BOUSSARD pros chez Big Mat Aubert à l’époque.

    A partir des années 90, je me lance un nouveau défit à travers le VTT. En 92, je finis 3ème du Championnat de France FFC qui se dispute en 4 manches. Sans une rupture de ma potence dans la dernière manche (alors que je suis seul en tête) j’aurai surement été titré. L’année suivante, je termine 2ème. Je participe au Championnat du Monde et finis 24ème.

    Je reviens instinctivement vers le cyclo-cross et fait 1 fois 8ème et 1 fois 13ème du Championnat du Monde Master.

    Avant 40 ans, j’avais toujours dit que je ne courrai jamais chez les vétérans et pourtant à bientôt 61 j’ai toujours du plaisir à faire des compétitions même si les résultats avec les jeunes sont de plus en plus difficiles à obtenir. »

    D.Bertout : «  Quel a été ton meilleur souvenir dans le vélo ? »
    M.Cornelis : « Peut-être la période en FFC ou j’ai préparé le record de Picardie et de France des 50 kms avec Francis VANLONDERSEL , ancien Directeur Sportif de COFIDIS après avoir été CTR de Picardie. Une personne droite à souhait qui m’a tout appris sur les méthodes d’entraînement, les façons de les appliquer. Lui qui m’a fait passer mes brevets fédéraux 1,2 et 3. Je l’associe au Professeur Jean MEDELLI du CHU d’Amiens et à Gilles CARLIER présent à l’époque chaque jour pour appliquer les programmes. »

    D.Bertout : «  Par contre, quel a été ton plus mauvais souvenir ? »
    M.Cornelis : « Peut-être de ne pas avoir eu ce staff à mes débuts et ne pas mettre consacré pendant un an ou deux uniquement au vélo. Je n’ai pas l’habitude de regarder derrière moi, j’aime voir devant. Vivre avec le passé ne nous fait pas progresser. »

    D.Bertout : «  Retrace nous ton bilan sur route »
    M.Cornelis : «  Le bilan de ma saison route me satisfait même s’il n’y a pas de victoires. Mais à 61 ans en 2ème catégorie, il ne faut pas trop rêver. Malgré tout, j’ai quelques places dans les 10 premiers en UFOLEP plus une 2ème place en PASS-CYCLISTE. De plus, cette année j’ai gagné le Championnat du Nord, 2ème du Régional. Je finis 4ème de ma catégorie dans la cyclosportive Eddy Merck et j’obtiens ma qualification en haut du Mur de Huy pour les Championnats du Monde. Je gagne la Criquellion (170 km avec 3300 m de dénivelé. Je finis 12ème du Championnat du Monde à TRENTO en Italie au sommet du MONTE-BONDONNE (20km d’ascension). »

    D.Bertout : «  Qu’en est t’il pour le cyclo cross ? »
    M.Cornelis : «  Après un début un peu laborieux, je commence à retrouver les sensations. Objectif le Championnat de France et le régional plus une remontée en 1ère catégorie. »

    D.Bertout : «  Tu as fait le choix de rejoindre le club de St André, pourquoi ? »
    M.Cornelis : «  Je programmais l’entraînement de Cyril BUGNICOURT à son arrivée à l’US ST ANDRE. Nous avons d’ailleurs à cette époque obtenu les deux seuls titres de Cyril au niveau national « route et cyclo-cross) la même année. C’est là que j’ai fait la connaissance d’Alain, de Jean-Claude et des autres. Cette année, je n’ai pas passé une année très motivante à l’UF FOURMIES peut-être par le fait que j’ai cessé de m’occuper des jeunes de ce club à partir de fin avril. J’ai ressenti un malaise à partir de là. La pression pour les résultats à tout prix ne correspondait pas aux méthodes que m’avait inculquées Francis VANLONDERSEL. Je me trouve très bien dans le Nord et surtout très encouragé et apprécié semble-t’il par la plupart des spectateurs et des coureurs. J’ai donc demandé à Alain VICQUELIN s’il accepterait « un vieux » dans son équipe. De plus, cette idée m’a été encouragée par un dirigeant Nordiste dont je terrai le nom (il se reconnaîtra). »

    D.Bertout : «  Justement, un mot sur le Président Vicquelin »
    M.Cornelis : « Alain VICQUELIN est un Président d’un calme exceptionnel. Jamais un mot plus haut que l’autre, toujours à l’écoute, présent sur toutes les courses. Quelqu’un dévoué à souhait. Il répond à n’importe quel problème d’une manière franche et tranché. Avec  lui, les choses sont claires. »

    D.Bertout : «  Quelles sont tes ambitions pour 2014 ? »
    M.Cornelis  « Pour 2014, le cyclo-cross reste l’objectif prioritaire et sera de retrouver un maillot bleu, blanc, rouge.  Sur la route les choses seront peut-être plus difficiles, le circuit semblant fait essentiellement de faux plat.  Je préfère les pentes assez raides. 2015 annoncé à LIANCOURT sera pour moi plus facile et surtout me rappellera mon titre de 2003 sur le même circuit. »

    D.Bertout : «  Tes souhaits pour l’avenir ? »
    M.Cornelis : «  Quant à mes souhaits pour l’avenir c’est avant tout de garder du plaisir à faire des compétitions. A 61 ans, mes années de compétitions seront désormais comptées. Pour l’instant, je me fixe juillet 2015 (j’ai la chance d’avoir une épouse qui m’a toujours supportée et encouragée dans une discipline aussi exigeante que les compétitions cyclistes). J’espère aussi que PARIS-ROUBAIX Cyclosportive soit réorganisé en 2014 comme en 2012 où j’ai pris la 37ème place au scratch sur 1500 partants et la 1ère en  60 et plus. »

     

    Un sacré tempérament ce Michel, un homme sympathique qui a 61 ans, n’a pas finit de nous éblouir.

     

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  • Commentaires

    1
    patyfred
    Lundi 2 Décembre 2013 à 20:06

    un bel exemple et surtout quelqu'un de très sympathique,contente de son arrivée au club ainsi que celle de sa femme

     

    2
    Coudrais
    Jeudi 22 Mars 2018 à 09:01
    Michel est un homme et un entraîneur exemplaire je suis passé de belles années auprès de lui et sa femme qui m'ont toujours supporté je n'oublierai jamais vente record de 50 km sur piste à Saint-Denis de l'hôtel près d'Orléans j'ai à cœur un jour de les revoir
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