Le nordiste Marc Dangleterre brille à nouveau

Après de superbes championnats d’Europe qui l’avait vu ramené 2 médailles d’Or. Le Nordiste Marc Dangleterre s’est attaqué au dernier grand rendez-vous de sa saison, les mondiaux sur pistes Masters à Manchester. L’occasion de briller de milles feux une nouvelle fois. En vitesse, il récolta une belle 2^ème place et confirme sa progression dans cette discipline. Néanmoins, petite déception du côté du sprint lancé avec une médaille de bronze probablement du à l’accumulation des efforts depuis quelques mois. Toutefois, le bilan est très satisfait et le champion compte à nouveau briller l’an prochain.

Le reporter de VELODOM l’a rencontré, le compétiteur est revenu sur cet événement

D.Bertout : «  Après de très bons championnats d’Europe, comment as-tu abordé le mondial ? »
M.Dangleterre : « Fatigué. Je suis toujours mieux en septembre, sur la lancée des vacances d’été, qu’en octobre où le travail a repris. C’est difficile pour moi de garder une condition optimale à ce stade de la saison. Mais il faut faire avec ce planning. Avant de partir à Manchester, je sentais que j’étais dans une phase déclinante, mais on espère toujours se tromper. »

D.Bertout : «  Tu as débuté la vitesse avec une certaine réussite. Une 2ème place. Raconte-nous ta course et tes impressions après course. »
M.Dangleterre : « J’ai réalisé le troisième temps du 200 mètres qualificatif, assez loin derrière les deux premiers. Mis à part le doute que cela pouvait insinuer dans mon esprit, cela ne changeait rien pour le tournoi. Comme m’a dit mon fils Henri au téléphone, il « fallait gagner les matchs ». La qualification a été  piégeuse, dans le cadre d’un match à trois, avec deux coureurs agressifs qui m’ont fait faire 3 tours à bloc. J’ai retrouvé en quart de finale l’allemand Kluender en meilleure forme qu’aux championnats d’Europe et je lui ai fait faire une séance de derny ! En demi-finale, je redoutais l’italien Onofri auteur du second temps qualificatif et que je n’avais jamais vu à un tel niveau. Il a quitté sa ligne dans la première manche et a été disqualifié et je l’ai surpris de loin dans la deuxième manche. En finale, l’américain Mac Beth, champion en titre, était très fort. Il a gagné la première manche assez nettement, mais dans la deuxième, il n’est passé que dans les 5 derniers mètres. Je progresse,  techniquement et tactiquement et après 4 médailles de bronze, me voilà vice-champion du monde de vitesse. Je vais peut-être finir par y arriver J»

D.Bertout : « Tu obtiens une 3ème place au 500 mètres départ arrêté. Une petite déception pour toi, pour ta discipline de prédilection. Raconte-nous ta course et impressions. »
M.Dangleterre : « Oui, là par contre, c’est décevant car j’ai perdu mon titre. Mac Beth l’emporte et réalise le doublé vitesse-500, mais avec un temps très moyen de 37’’1. A Newport aux championnats d’Europe, j’avais fait 36’’9 sur une piste moins rapide. Donc forcément cela me laisse un goût amer, mais comme je te l’ai dit, j’étais fatigué. Ce n’est pas une excuse, juste une explication. »

D.Bertout : « Peux-tu nous tirer le bilan général de ce championnat ? »
M.Dangleterre : « Le bilan est très bon, car même en forme médiocre, je reviens avec deux médailles. Beaucoup s’en contenteraient. Cela montre que j’ai un gros acquis. Depuis 2006, je reviens tous les ans des championnats du monde avec une ou deux médailles. Au 500, c’est simplement une course ratée qui n’hypothèque pas l’avenir. En vitesse, j’ai vraiment passé un cap techniquement et je crois fermement que je peux «aller au bout ». »

D.Bertout : «  Comment abordes tu maintenant la suite de ta carrière ? »
M.Dangleterre : « Je vais continuer la compétition l’année prochaine, mais je ne me projette pas plus loin. Une année à la fois. Je me suis entraîné dans des conditions déplorables pendant des années. Ce serait dommage de ne pas profiter du Stab, le vélodrome couvert de Roubaix. Mais, en 2014, il me faudra mieux planifier ma saison, notamment en allégeant mon activité professionnelle en septembre pour ne pas arriver cuit en octobre. »

Le nordiste Marc Dangleterre, un sacré tempérament. On le reverra l’an prochain pour de nouvelles péripéties et sans nul doute encore en haut de l’affiche. Avec une motivation sans faille et amour de la piste, son palmarès n’est pas encore clos, c’est certain.